Musée du Chateau d'Argent

Prêtres et problèmes dans l’Eglise actuelle

 
Château d’Argent
 
Réflexions
 
Prêtres et problèmes dans l’Eglise actuelle :
 
L’abolition du célibat obligatoire des prêtres ne serait pas la solution aux problèmes de pédophilie et autres abus qui ravagent l’Eglise en ce moment.
 
En permettant le mariage à ses prêtres, l’Eglise ne pourrait plus gérer les problèmes qui se poseraient alors : contraception, avortement, divorce et maintenant mariage homosexuel.
Le secret de la confession pourrait aussi ne plus être toujours respecté.
 
Il est impensable que l’Eglise recule sur des positions éthiques qu’elle tient depuis toujours.
 
Le phénomène de la fornication des clercs n’est pas nouveau : ça fait deux mille ans que ça dure.
 
Ce qui est nouveau, c’est que la société civile s’en empare, met ces abus en lumière et les traduit en justice. Jusqu’à présent, la hiérarchie ecclésiastique a eu le pouvoir de les occulter. Ce pouvoir lui est maintenant ôté.
 
L’origine de ces abus a été, de tout temps, une décadence de la spiritualité.
 
Aujourd’hui le matérialisme et l’activisme social qui en résulte, ne laissent plus de chance à l’épanouissement de la spiritualité, et même les ordres monastiques en sont affectés.
 
La musique liturgique est copiée sur les chants des mouvements de jeunesse et ne transmet plus aucune émotion mystique.
L’architecture des nouvelles églises évoque celle des blockhaus et des usines.
Les prêtres essaient d’effacer toute distinction entre eux et leurs paroissiens, adoptant leur comportement, leur langage, leur habillement, dans le souci de se conformer au monde.
 
Cet « aggiornamento », si cher au deuxième concile du Vatican, a fait perdre de la hauteur à l’Eglise, la hauteur dont les gens avaient besoin pour s’élever vers d’autres valeurs que le bien-être matériel.
 
Tout se passe de manière horizontale. La verticalité est mal vue et jugée inutile. On n’a plus de temps pour cela. Et cependant il faut les deux, ainsi que le symbolise l’image de la croix.
 
L’homme n’est-il vraiment pas plus que son corps ? Ce serait à l’Eglise de lui rappeler son âme. Mais elle n’en est capable que si elle a elle-même une vie spirituelle, dont les grands mystiques et les Pères peuvent lui rappeler le souvenir.
 
Il faudrait avant tout faire passer ce message au moyen de la musique, et redécouvrir celle qui avait été composée par les mystiques du moyen-âge. Plus que tous les enseignements et les sermons, c’est sans doute la musique qui peut mettre aujourd’hui les âmes en contact avec Dieu. Ce contact qui n’est plus imaginable aujourd’hui.
 
« Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif », a dit le Christ à la femme samaritaine.
 
 
Danielle Vincent
23 novembre 2O18.